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La culture en partage

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Cet espace est ouvert à tous les membres de l'INSPE (étudiantes, étudiants, stagiaires, formateurs, formatrices, personnels administratifs), qui sont invités à y partager leurs émotions artistiques et culturelles sous la forme de brefs articles classés par genres :

Critiques littéraires

Romans, essais, poésie, BD,...

ELUARD, PICASSO : LE VISAGE DE LA PAIX, une œuvre unique illustrant le combat de toute une vie en faveur de la paix (Margot Smolnik)

Margot SMOLNIK, M1 MEEF Lettres

 

 

L’amitié de Paul Eluard et de Pablo Picasso naît au milieu des années 1920, au coeur du mouvement surréaliste. Cette fraternité entre les deux artistes connaîtra dix-sept années d'échanges sans ombre, jusqu'à la mort d'Eluard en 1952. Ce sont la guerre civile espagnole et la tragédie de Guernica qui ont alimenté leur engagement commun contre le nazisme et le fascisme et leur dévouement pour la liberté des peuples et pour la paix. Cette belle amitié trouve son ultime expression en 1951 dans Le Visage de la paix, le seul ouvrage né de leur collaboration. On y retrouve des double-pages alimentées du talent individuel de chacun : d’un côté des poèmes, de l’autre des dessins, créant ainsi une œuvre unique illustrant le combat de toute une vie en faveur de la paix.

Kevin CAMARA, L'ADULTE ET L'ENFANT - Parce que personne ne naît raciste... (Stéphane Lelièvre)

Stéphane LELIEVRE, formateur lettres

© D.R.

Petit hommage à KEVIN CAMARA, étudiant en M1 MEEF Lettres, qui a présenté ce poème dans le cadre de l'APAC "Art et humanisme". Rares sont les étudiants qui choisissent de présenter, dans cet atelier, une création personnelle. C'est pourtant ce qu'a choisi de faire Kevin avec ce beau poème, rédigé à partir d'une photographie, qui a beaucoup touché les autres étudiants ! Parce qu' "aucune personne ne naît raciste"...

NOM, d’après Constance Debré au Théâtre du Rond-Point : Renversant de puissance ! (Valérie Drévillon)

Valérie DREVILLON, formatrice lettres

 

 

Une amie me signale un spectacle vu à Amiens, qui sera donné à Paris en mars/avril 2024 :


« Il s'agit de Nom, d'après Constance Debré. C'est absolument renversant de puissance, de violence et de sobriété. Je n'avais rien vu de tel depuis bien des années. C'est une parole très intense, très radicale, sur la famille, l'amour, les valeurs transformées en paraître par la société, et la comédienne, dans une mise en scène d'un dénuement absolu, est d'une justesse et d'une intensité extraordinaires. Elle se fait corps et voix (et quelle voix!) incarnant la parole (l'écriture?) de Constance Debré, dont j'ignorais l'existence jusqu'à ce soir. Je ne saurais trop te recommander d'aller voir ce spectacle ! Adaptation et mise en scène Hugues Jourdain, interprétation Victoria Quesnel. 


Du 19 mars au 06 avril au Théâtre du Rond-Point.

 

Critiques cinématographiques

Films, films d'animation, téléfilms, séries,...

LA SALLE DES PROFS, Ilker Çatak : un film oppressant, superbement réalisé, qui intéressera enseignants et futurs enseignants... mais pas que ! (Stéphane Lelièvre)

Stéphane LELIEVRE, formateur Lettres

Un film qui intéressera tout particulièrement les enseignants, futurs enseignants, et toute personne liée de près ou de loin au milieu enseignant… mais pas que : certes, l’intrigue prend place dans un collège, et les personnages principaux du film sont des professeurs, des élèves, des parents d’élèves. Pourtant, le scénario questionne et intéresse bien au-delà du microcosme que constitue le monde enseignant : plusieurs vols sont commis dans un collège d’Allemagne, et une professeure enquête et croit avoir identifié la coupable. Bien qu’animée des meilleures intentions et toute dévouée à sa profession et aux élèves à qui elle enseigne, elle va pourtant voir un étau se refermer sur elle selon la logique absurde d’un scénario quasi kafkaïen dans lequel, et c’est sans doute l’une des forces du film, personne n’est mis en accusation : ni la communauté enseignante, ni les élèves, ni les parents… L’héroïne, pourtant, se retrouve prise au piège d’un système qui la broie et finit par l’accuser, alors qu’elle ne faisait que rechercher la vérité en toute objectivité et sans parti pris. 

Le scénario de ce film oppressant (réalisé par Ilker Çatak) – aucun plan n’est tourné en extérieur – suit le mécanisme implacable d’un véritable thriller, et est servi par une très belle performance d’actrice : Leonie Benesch, parfaitement convaincante dans le rôle de cette enseignante dévouée, perdant petit à petit tous ses repères. 

Le film a fait un véritable tabac en Allemagne, a été récompensé par plusieurs prix et représentera l’Allemagne lors des prochains Oscars. 

L’INSPE dispose de plusieurs invitations, à la disposition des étudiants, stagiaires et personnels de l’INSPE, à retirer au bureau de l’Action culturelle. 
Des fascicules présentant le film sont également à votre disposition à la médiathèque de Molitor.

Critiques musicales

Concerts, récitals, opéras, musique vivante ou enregistrée

LA TRAVIATA, Giuseppe Verdi, Opéra Bastille : mise en scène novatrice, distribution exceptionnelle ! (Stéphane Lelièvre)

Stéphane LELIÈVRE, formateur Lettres

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Nadine Sierra - © Vahid Amanpour - OnP

Respect du livret ? Adaptation / transposition / trahison ? Le débat fait rage actuellement dans le milieu de l’opéra ! Si vous souhaitez vous faire une idée par vous-même, allez voir cette Traviata imaginée par Simon Stone. Violetta Valéry, la « dame aux camélias », n’y est plus une courtisane malade de la tuberculose, mais une influenceuse de 2024, égérie d’une grande marque de parfum, passant sa vie sur les réseaux sociaux, ayant des milliers d’abonnés, et… atteinte par un cancer qui récidive. 

On est tantôt agacé par certaines facilités (et gêné par la profusion d’images, de textos et de mails qui envahissent la scène de l’Opéra Bastille et empêchent de se concentrer sur la musique), tantôt surpris de constater que « cela fonctionne » et que le destin de cette influenceuse rejoint in fine celui de Marguerite Gautier, toutes deux frappées par la maladie, la morale étriquée du milieu petit-bourgeois, l’intolérance… Une chose est certaine : si la mise en scène vous laisse de marbre (ou vous agace), vous serez conquis par la distribution, absolument superlative (Nadine Sierra, Violetta assoluta !!) et la direction inspirée de Giacomo Sagripanti.

Pour une critique plus détaillée, c'est ici !

La Traviata, Opéra Bastille, jusqu'au 25 février 2024